Depuis 2019, le burn-out est officiellement reconnu comme maladie par l’OMS. On l’appelle aussi
« épuisement professionnel » et il se caractérise par « un sentiment de fatigue intense, de perte
de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ».

Il n’est pas étonnant que le burn-out soit considéré comme la maladie du siècle. Il reflète la part
dysfonctionnelle de notre société, comme le culte de la performance et du « tout, tout de suite ».
Dans le cas spécifique (non reconnu actuellement) du burn-out parental, le problème principal est
la société individualiste. Nous ne vivons plus en famille élargie sous le même toit. Toute la charge
de travail, la parentalité et l’éducation reposent sur un ou deux adultes dans une famille.

C’est quoi, le burn-out ?

Le burn-out n’est pas une maladie psychique. C’est d’abord un épuisement physique, plus
spécifiquement lié aux glandes surrénales. La conséquence est une déficience en hormones
comme le cortisol et la DHEA, produites par les glandes surrénales. Un épuisement psychique
intervient également, car un burn-out est toujours contextuel. Pour une personne qui est en burn-
out professionnel, la famille est souvent un havre de paix. Cependant, il faudra plus pour guérir
que l’évitement de la source de stress.

Le burn-out est parfois confondu avec une dépression, étant donné qu’une déficience en
sérotonine est caractéristique dans les deux pathologies. Ce qui caractérise un burn-out, c’est « un
taux effondré de cortisol, de DHEA et de dopamine cérébrale (dans 80 % des cas), de sérotonine
(50 % des cas). La “cause des causes” du burn-out serait la fuite de magnésium dans les urines
en situation de stress chronique ce qui implique entre autres une non-synthèse de cortisol,
dopamine, sérotonine. »

Le burn-in avant le burn-out…

Le burn-in est la phase pendant laquelle un burn-out se développe. Tout d’abord, l’alarme est
donnée, des hormones de stress (adrénaline) sont libérées dans le sang et préparent l’organisme à
une action physique (fuir ou combattre). Puis arrive une période pendant laquelle le corps s’adapte
à l’agression. Il produit les hormones nécessaires pour la surmonter. Le souci est que ce stress est
chronique, ce qui épuise à la longue les ressources physiques. Les premiers signes du burn-out
sont d’ailleurs souvent une immunité affaiblie, des infections, des maux de dos, etc. D’autres
signes qui doivent alerter sont une difficulté à se concentrer et des pertes de mémoire, mais aussi
de l’irritabilité ou des colères. Le cerveau et le corps deviennent trois fois plus réactifs à tout autre
élément de stress. Cela explique que les colères spontanées surviennent en dehors de la source de
stress.

La conséquence principale du stress chronique et du burn-out est la fatigue. En effet, le stress
augmente les dépenses et réduit la capacité des muscles à produire de l’énergie. S’ensuivent des
pathologies comme les tensions musculaires, troubles digestifs, spasmes, perturbation du rythme
cardiaque, eczéma, infections, etc.

La fatigue va aussi avoir un impact sur l’état psychique : sentiment d’incompétence, baisse de
confiance en soi, goût de s’isoler, indécision et confusion.

Comment la nutrithérapie peut-elle aider à prévenir
et guérir du burn-out ?

Le burn-out peut toucher n’importe qui et surtout les personnes les plus consciencieuses,
impliquées et méticuleuses. Les personnes concernées surestiment leurs forces, elles ne perçoivent
pas leurs limites, elles épuisent leurs ressources jusqu’à ce que le corps dise STOP.

En nutrithérapie, nous allons évidemment regarder du côté de la nutrition, qui est la porte d’entrée
pour écouter notre corps. La prise en charge inclura un accompagnement pour aider la personne à
aller vers des habitudes de vie saines, lui apprendre à mieux écouter son corps, à avoir une vie
éventuellement plus lente et plus simple, plus à l’écoute de ses besoins. Dans l’optique de la
sagesse tibétaine :

« Si tu écoutes ton corps lorsqu’il chuchote, tu n’auras pas à l’entendre crier. »

En nutrithérapie, on misera sur l’équilibrage alimentaire, mais aussi sur un équilibrage plus global :
physique, mental, émotionnel et spirituel.

Voici une liste des points principaux qui sont abordés
et travaillés en consultation de nutrithérapie
pour les personnes en burn-out :

Souvent, un accompagnement global et multidisciplinaire est nécessaire après un burn-out. La
nutrithérapie est susceptible de potentialiser l’effet des autres méthodes. Comment récupérer
physiquement et psychiquement après un burn-out si l’on fournit du carburant de mauvaise qualité
à notre corps ? Une alimentation pleine de vitalité et anti-inflammatoire, l’optimisation du sommeil,
une complémentation intelligente et des outils de gestion de stress sont ainsi des pistes à explorer
pour retrouver sa santé et son énergie après un burn-out.

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